⚛ Nom de code : Rapsodie - La mélodie rapide qui a révolutionné le nucléaire français À la fin des années 50, la France s’engageait déjà dans le programme des réacteurs UNGG (Uranium Naturel Graphite Gaz). 💡 Mais pour aller plus loin dans la gestion des matières nucléaires, un nouveau défi émerge : développer des réacteurs à neutrons rapides capables de brûler presque toute la ressource uranium et de recycler efficacement les combustibles usés, réduisant ainsi les besoins en uranium et la production de déchets. C’est en 1958 que voit le jour un avant-projet de réacteur expérimental surgénérateur. 🎵 Il est baptisé Rapsodie par Georges Vendryes, « père » du programme français des réacteurs rapides, « en raison des vertus musicales de ce nom, qui associe les neutrons rapides au sodium ». Pour ce réacteur, le fluide retenu est le sodium. Le choix du combustible se portera, fin 1962, sur l’oxyde mixte d’uranium et de plutonium. 🏗️ Entre 1962 et 1966, le chantier du réacteur Rapsodie prend vie sur le centre CEA de Cadarache. En 1967, Rapsodie devient le premier réacteur à neutrons rapides expérimental français à fonctionner. Il ne produit pas d’électricité mais a pour missions de : - Tester les combustibles des réacteurs à neutrons rapides - Apporter, par son fonctionnement, une expérience technologique précieuse pour les réalisations futures : Phénix, puis Superphénix. De 1967 à son arrêt définitif en 1983, Rapsodie a mené de nombreuses expériences d’irradiation, explorant notamment la résistance des aciers de gainage et même la fusion contrôlée de certains combustibles, des tests décisifs pour la filière de réacteurs à neutrons rapides française. 🔵 Aujourd’hui, les opérations de démantèlement et d’assainissement sont en cours, mais l’héritage de Rapsodie reste intact : un pilier fondateur qui a ouvert la voie à l’essor des réacteurs à neutrons rapides. 💡 Le saviez-vous ? Au-delà de nos frontières, Rapsodie a inspiré le Fast Breeder Test Reactor (FBTR) en Inde, qui a divergé en 1985, en grande partie basé sur son design. 🏺 Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de notre série « Nom de code », avec un réacteur au nom… égyptien ! Crédit images : P. Jahan/CEA 👋 Michaël Mangeon Laurent C. Philippe Stohr Marie-Ange Folacci Stephane Sarrade Valérie L'Hostis Audrey De Santis Séverine P. Christophe Bourmaud Barbara Minot
l'avant dernière photo c'est HR1 le Hall Rapsodie N°1 pour les essais des composants sodium
La relance du programme Gen IV est nécessaire et urgente avant que nos forces vives EDF CEA et Framatome ne se dispersent
C'est bien mais quand est ce que vous allez améliorer les Ordinateurs au lieu de les mettre a la poubelle, des ordinateurs qui de l'age mais en bon état !!!
Osiris/osirak
Osiris
Merci pour ce petit rappel afin de préparer l'arrivée de la génération IV
Arthur Mettetal - PhD, il y a au moins une photo qui pourrait t'intéresser ;)
Quel dommage que la politique prenne trop souvent le pas sur la science ! Les visionnaires avaient pourtant bien identifié les enjeux !
Ne pas oublier le rôle clé de Pierre Zaleski, responsable du projet Rhapsodie, qui a convaincu avec raison de dimensionner directement le réacteur à 24 MWt, ce qui a fait gagner une étape et des années dans le développement de la surgénération. https://fr.wikipedia.org/wiki/Casimir_Pierre_Zaleski?wprov=sfti1#